Faire l’amour

Je t’ai fait l’amour aujourd’hui et tu n’en sais rien.

M’en veux-tu ? Pourtant c’était bien.

Avec les deux mêmes yeux de d’habitude, J’ai laissé passer différentes expressions.

Il y en avait une multitude, j’en ai choisi une ou deux qui m’ont fait forte impression.

Et puis là, en bas, je  l’ai senti. Il s’est réveillé, sortant du sommeil comme un bandit,

Du genre qui flaire la bonne affaire, dont on voyait à peine le dos bossu à la lumière du réverbère,

Et qui tout à coup se dresse, sûr de lui, certain de plaire.

Est-ce une intrusion si tu ne m’as pas dit oui ? Je ne t’ai rien dit non plus, pourtant j’aimerais que tu me fasses aussi l’amour ainsi.

Avant de commencer, l’affaire avec déjà un le goût de la faute, celui de l’après coup qu’aucun nettoyant jamais n’ôte,

Une bille amère qui ne pouvait occulter la seule chose qui comptait en ce instant, les tiennes, de lèvres, sous les yeux de ton amant.

Alors je l’ai lâché, horde sauvage d’un seul gaillard, à l’assaut de ta silhouette frêle aux petits muscles saillants,

Et il a accéléré le rythme comme s’il était en retard, et puis tes lèvres sur la ligne d’arrivée l’attiraient comme un aimant.

On ne les voit pas tes lèvres, on les devine,

Moi pourtant je les vois suaves, douces comme l’hermine.

Et puis j’ai jouilli pendant un certain temps, l’écume encore sur le menton, le regard vide.

Car tout à coup cette photo de toi, ne te rendait plus justice.

Tout était trop figé, je voulais sentir l’odeur de ta peau, cela tenait du supplice.

M’en veux-tu dis-moi, m’en veux-tu même un brin ? De t’avoir fait l’amour, sans que tu n’en saches rien.

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